Dans deux cejourdhui j'ai cité André Dhôtel, ce poète et romancier, cette pépite, et pour ne citer que quelques
avis (ci-dessous), un auteur qui mérite mieux que deux cejourd'huien passant... ( On connaît Le pays où l'on n'arrive jamais,(prix Fémina) La maison du bout du monde,mais il y a bien une cinquantaine
d'autres recueils et romans)
Traduit en japonais, Laoshu le fréquente depuis longtemps!
André Dhôtel était Ardennais comme Rimbaud son voisin...
"A Roche, canton d’Attigny, bords de
l’Aisne, cinquante kilomètres au sud de Charleville-Mézières, la famille Rimbaud possédait des terres et une ferme où le fils, de retour de Bruxelles au moment de la moisson, s’enferma dans une chambre et écrivit Une
saison en enfer. C’était en 1873. André Dhôtel est né à Attigny en 1900. Son premier texte sur Arthur Rimbaud a paru dans Les Cahiers ardennaisen 1933. Il s’intitulait « L’œuvre logique de Rimbaud ». « Comment s’exprimer en littérature, se demandait-il, selon le western ou le jazz de La Nouvelle-Orléans
ou les compositions incompréhensibles de Schubert ? » Réponse : « C’est Rimbaud qui m’a enseigné la méthode aberrante convenant à une nullité originelle. Cette méthode
consiste à ne pas s’intéresser aux idées générales, à l’ordre, mais aux ruptures de l’ordre. Rimbaud
et la révolte moderne, édition augmentée de ce texte, est une lecture
de l’œuvre du poète par un jeune écrivain"
(Dominique Dussidour)
Quelques
avis
"André Dhôtel, créateur du plus étrange de nos univers romanesques...François Mauriac
Des aventuriers comme André Dhôtel, capables de s’abandonner, avec ferveur, à l’infini d’une page blanche
ou à une vallée boisée, ça n’existe plus.
Jérôme Garcin
Je viens de lire trois livres [d’André Dhôtel]. J’y ai retrouvé un goût d’adolescence, le désir contradictoire de
parvenir vite au dernier mot et de ralentir l’allure des phrases, tellement on est bien dans la cabane d’encre, sous le feuillage d’une voix . J’ai commandé cinq autres de [ses] livres à mon libraire. Et je les lirai.
Tous. Et je ferai venir les autres ensuite.
Christian Bobin
André
Dhôtel, un écrivain rare qui mérite la plus grande attention.
(Maurice Blanchot, « Le Journal des débats », 16 mars 1944)
André Dhôtel est notre Dickens.(Jean Paulhan, « La Tribune de Lausanne », bien avant le Femina de 1955)
Méfiez-vous de Dhôtel, aimait à dire Henri Thomas, méfiez-vous de sa redoutable
André Dhôtel, l’un des seuls conteurs
d’histoires digne de ce nom aujourd’hui.
( Philippe Jaccottet, « Feuille d’avis de la Béroche », entre 1956 et 1964)
Jean-Claude Pirotte, « Magazine littéraire », n° 198, sept. 1983. Dhôtel écrit comme il marche, à l’économie, mais prodigieusement attentif aux lueurs fugitives,
aux sautes de vent, à la merveille fragile d’une fleur ou d’un champignon, à la forme imagée d’un nuage, aux signaux du hasard. C’est pourquoi tous ses livres invitent à la promenade, et tous ses personnages
déambulent sous l’empire d’une active paresse, et d’une dévotion éblouie à la fable du monde
Quelques pétales...
"Une chaise, une table, un lit
rien d'autre que la beauté
par-delà l'horizon d'automne
des
grandes pluies qui tombent
sur les derniers chardons."
Automne, Poèmes comme ça
écouter...(ci-dessus)
vous ne le regretterez pas...
"poèmes
comme ça"...(extraits)
"La merveille n’est pas mon écriture, mais la lecture inespérée. »(Dhôtel)
"Je dirai je dirai
Mais
les mots me manquent
Dès que je vois la prairie
Insolite et sans mesure..."