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Voici Lisboa car j'ai été charmée par l'émission sur la poésie portugaisede dimanche 27 février 2022

à 20 heures sur France culture.

Cette émission a commencé par le poète célébré nationalement au Portugal: Luis de Camoès.

Si vous désirez l'écouter en poscast voici le lien:

https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-theatre-et-cie/poesie-portugaise-impressions

La langue portugaise même est une musique velours. 

 

 

 

 Parmi les poètes , j'ai choisi Cesario VerdeTimbre: Verde, Cesário (1855-1886) poet (Portugal) (Verde, Cesario) Mi:PT 861,Sn:PT 829,Yt:PT 842,Sg:PT 1147,Afi:PT 832pour sa célébration en prose poétique, très moderne, de la ville de Lisbonne telle qu'il l'a ressentie en son temps :

"Dans les rues de nos villes, quand vient le soir, il y a une telle tristesse, une telle mélancolie, que les ombres, la rumeur, le Tage, l'odeur de la marée, éveillent en moi, un absurde désir de souffrance. Le ciel paraît bas et brumeux, le gaz extravasé m’écœure et me trouble,. Les édifices, avec la fumée de leurs cheminées, se voilent d'une couleur londonienne et monotone.Tout au fond, s'ébranlent des voitures de location, emmenant au train les voyageurs, les heureux ! Je passe en revue des pays, des expositions :  Madrid, Paris , Berlin, St Pétersbourg, le monde! L'armature de bois des nouvelles constructions fait penser à des cages ou à des volières telles des chauves souris. Dans le fracas des cloches, les maîtres charpentiers sautent de poutre en poutre. Par groupes, s'en vont les calfats noirâtres et secs, leurs vestes jetées sur l'épaule.

Perdu dans mes pensées, je vais, d'un pas, sur l'esplanade, j'erre le long des quais où sont amarrés les bateaux.J'évoque alors de vieilles chroniques navales: maures, vaisseaux, héros, tout est ressuscité ! Camoès se bat, au grand sud, souvent un livre à la nage. De superbes voiliers, que je ne verrai jamais, cinglent les océans.

Et la fin de la journée m'inspire, et un style m’alèse.

Tandis que voguent les canots d'un cuirassier anglais, à terre, dans un cliquetis de couverts et d'assiettes, s’illuminent au dîner, quelques hôtels à la mode.Dans un fiacre, discourent deux dentistes. Un arlequin estropié s'agite sur des échasses, les chérubins du foyer pendent aux balcons, nu- tête, devant leurs portes, les boutiquiers attendent et s'ennuient. Arsenaux et ateliers se vident, le fleuve reluit, visqueux, les ouvriers se hâtent.

Et voici, par bancs compacts, herculéennes, frondeuses, les vendeuses de poissons marchant d'un pas ferme. Elles avancent en secouant leurs hanches opulentes, et leurs troncs virils ont des carrures de pilastres. Sur leurs têtes, quelques unes bercent, dans des paniers, leurs enfants, qui s'en iront naufragés dans les tempêtes, nus-pieds, sur des tas de charbon, que déchargent du matin au soir les péniches. Puis, elle s'entassent dans des quartiers où miaulent les chats et où le poisson génère des foyers des miasmes." Césario Verde.(Le sentiment d'un occidental)

 

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc