Lettre à Georges Sand, son amie, 3 avril 1876: « Je me souviens d’avoir eu des battements de cœur, d’avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l’Acropole,
un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien ! Je me demande si un livre, indépendamment de ce qu’il dit, ne peut pas produire le même effet. Dans la précision des assemblages, la
rareté des éléments, le poli de la surface, l’harmonie de l’ensemble, n’y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d’éternel comme un principe ? (je parle
en platonicien). Ainsi pourquoi y a-t-il un rapport nécessaire entre le mot juste et le mot musical ? Pourquoi arrive-t-on toujours à faire un vers quand on resserre trop sa pensée ? La loi des Nombres gouverne donc les sentiments
et les images, et ce qui paraît être l’extérieur est tout bonnement le dedans ? "