"Les étés, comme les bons vins, ont leurs millésimes plus ou moins réputés.
On se souvient, par exemples, de « L’été 80 » quand Marguerite Duras répondait
à sa façon à une proposition de Libération ou de la tendre musique de Michel Legrand pour le film « Un été 42 » et on vient de voir le film « Un
été 85 » de François Ozon qui évoque l’ambivalence risquée des premières amours…
L’été 2020 n’a pas été un été
comme les autres. Il est arrivé après le confinement dû à la pandémie de la Covid 19, nous a tendu des masques, nous a limité à l’hexagone, nous a invité à vivre des vacances au mieux insolites,
au pire douteuses, donc « improbables ».
Ce texte trace, prose et poésie, une zone à risque dans l’épure d’un regard, quelque chose comme un « j’y pense et puis j’oublie » avec
des ricochets de petits cailloux présents ou passés lancés sur le fleuve d’une saison, l’été 2020 !" C'est ce que j'écrivais en quatrième de couverture de
"D'un été à l'autre, l'improbable été 2020" .
Et maintenant?
Vézelay, solstice d'été
Voici que l'été 2021 vient d'offrir la première flamme de sa danse du feu qui nous invite à rêver à des
jours lumineux.
Bas les masques et cœurs légers, adieu le couvre-feu pourrait être sa devise.
La St Jean d'été 2021 aura
lieu le jeudi 24 juin, ses feux brûleront les démons de la pandémie, purifieront l'air ambiant, c'est du moins ce que l'on souhaite.
Redonnez-leur
ce qui n'est plus présent en eux, Ils reverront le grain de la moisson s'enfermer dans l'épi et s'agiter sur l'herbe. Apprenez-leur, de la chute à l'essor, les douze mois de leur visage. Ils chériront le vide de leur
cœur jusqu'au désir suivant; Car rien ne fait naufrage ou ne se plaît aux cendres; Et qui sait voir la terre aboutir à des fruits, Point ne l'émeut l'échec quoiqu'il ait tout perdu.
René
Char