Les sourciers
J'aime les
sourciers qui percent les secrets de monde
Échappent aux croûtes mortelles, aux rigidités stériles,
Aux sècheresses exemplaires, à tout ce qui retient la vie
Et l’empêche de se transformer.
J’aime les sourciers qui savent prendre des risques,
Emprunter
des chemins audacieux
Pour contourner le poids des murailles
Des habitudes et des morales
J’aime les sourciers dans chaque groupe,
Dans chaque clan, dans chaque religion, dans chaque famille
Ils ont payé le prix fort pour que le sang circule,
Pour que la vie l’emporte, que l’eau irrigue les bras morts.
J’aime les sourciers et leur jeunesse,
J’aime leur descendance innombrable
Même s’ils n’ont
pas eu d’enfants.
J’aime qu’ils brûlent leur vie,
Qu’ils ne comptent pour rien leur existence
Au regard de cela qui les sauve
Les
rend impérissables,
A jamais fraternels.
Les sourciers, poème de Jean Lavoué, poète Breton…
Jean Lavoué est un auteur français,
poète et essayiste et éditeur. Il est né le 25 mars 1955 au lieu-dit « Les Quatre-Croix » à La Fresnais, commune proche de Saint-Malo. Il vit aujourd’hui à Hennebont dans le Morbihan. Il est l’auteur
d’une vingtaine d’ouvrages, récits, essais, recueils poétiques touchant notamment à la littérature et à la spiritualité. Sa poésie célèbre l'intériorité.
C'est un sourcier que j'ai découvert parce qu'il a beaucoup écrit sur René Guy Cadou.
Celui
qui entre par hasard
Dans la demeure d'un poète
Ne sait pas que les meubles
Ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois
Renferme davantage
De cris d'oiseaux
Que tout le coeur de la forêt
René Guy Cadou
Hélène ou le règne végétal