EPHEMERIDE

 

Du côté de Saucats

Partez pour la grande ville : je reste ici
Dessous l’ombre du pin illuminé
Déambulant à l’heure fraîche
Dans les artères souriantes d’une cité
Mariant sa langue aux accents de la nature.
La mer s’est retirée depuis longtemps :
Le sable en murmure encore la légende
Quelques lieux avant l’Atlantique.
J’arpente d’un pas égal
Les rues anonymes de la forêt.
L’arbre n’est pas déserté d’oiseaux.
La mémoire animale a toujours en cette terre
Son chant et ses furtifs représentants.
Partez si vous voulez pour les grandes villes
Et revenez-en une fois finie votre errance.
Un ciel chaleureux a étendu ici sa couverture.
Du côté de Saucats je choisis de rester.


Marc Blanchet

Né en 1968 à Bourges. A vécu à Bordeaux. Organise et anime des rencontres littéraires, notamment à la Maison de la Poésie de Paris et en Seine-et-Marne pour la programmation A Voix Vives.

A obtenu le Prix Kowalski pour son recueil  Sanctuaires, le Prix de la vocation en 1999 pour Poèmes de la Chartreuse et le prix Yvan Goll.

A été édité par La Part des Anges ed. pour:Le jardin des morts

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc