Deleuze, D comme Désir (Abécédaire)
https://www.youtube.com/watch?v=tLlSRFLThYw
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Libérer
le désir
Les psychanalystes ne conçoivent le désir que sur le mode négatif, en le limitant au manque de ce que l’on souhaite posséder sans l’avoir. Au contraire, Deleuze – souvent surnommé
« le philosophe du désir » – y voit une grande construction, une formidable impulsion de vie et de création : « Désirer, c’est construire un agencement, un contexte, dans lequel coulera le désir. Comme
le dit Proust, je ne désire pas seulement une femme, je désire aussi le paysage qui est enveloppé dans une femme. » En effet, tant que l’on isole un objet du paysage dans lequel il évolue,
l’imaginaire est déçu et le désir ne peut pas être totalement satisfait.
Accorder sa confiance
à l’infini
Ce qui compte n’est pas le fini du destin humain, mais son éternité. Deleuze la traquait dans le moindre événement : pour lui, l’infini s’y déplie. Pour apprendre à
lire les événements du quotidien, nous devons combattre l’esprit de finitude, cesser d’être modeste, petit et d’avoir mauvaise conscience. C’est notre fécondité, notre créativité qui sont
en jeu. Deleuze nous engage à ne pas nous résigner. C’est une invitation à être fidèles à ce que nous sommes, c’est-à-dire plus surprenants et plus grands que nous ne le croyons.
(article entier: https://www.psychologies.com/Culture/Maitres-de-vie/Gilles-Deleuze)
cf/Deleuze
et Guattari, l'Anti-Oedipe)