EPHEMERIDE

Hier, 11 novembre 2020

Chers amis des cejourd'hui,

Alors que, après ma promenade d'une heure, une amie, sur le net, me souhaitait" bon feu de bois" ,( et il l'était), j' écoutais Gaël Faye dans "Passage des arts" dire:"Il faut trouver en soi le chemin d'aller vers soi"  et, mes yeux balayant mes mails, je découvrais la douceur d'un poème et je me disais:" c'est bien de cela dont il s'agit désormais,il s'agit de trouver le chemin de la douceur sur cette terre." Le poète, dans les mots qu'il posait sur ce chemin de lui à lui...de lui à nous...la trouvait en la nommant...

 

J’aimerais tant 

 

que les choses soient douces comme une goutte de miel 

flottant en équilibre sur un bout du soleil, 

que les sourires s’accrochent en guirlandes de neige 

éclaboussées de lumière dans le vent bienveillant…

 

J’aimerais tant 

planer au dessus du chaos bouillonnant

des torrents frémissants de mon crâne hydrosphère, 

éteindre la colère et la douleur des hommes 

hurlant dans le matin leurs foyers mortifères…

 

J’aimerais tant 

que les arbres se reposent et respirent doucement 

les amours mordorées jusqu’au bout de leurs feuilles, 

que les nuits soient des voyages aux allures de croisière 

sous les yeux de la lune dans des draps d’océan…

 

J’aimerais tant 

voir et revoir les horizons perdus dans le chant des sirènes

et leurs îles vêtues de paréos de nacre, 

touchant la candeur des notes dans un air de satin, 

pianoté, ciselé par les doigts des comètes…

 

J’aimerais tant 

que la vie soit jolie idéale ondulante

pour nos cœurs de cristal, pour nos corps vacillants, 

qu’elle se baigne nue dans une eau de patience 

et berce ses enfants d’une houle éternelle...

 

J’aimerais tant 

m’enivrer de son sein, mourir dans son odeur, 

lorsque la porte s’ouvre, lorsque l’éclair s’engouffre 

et sentir encore une fois la chaleur de sa peau 

embaumer à jamais mon éther orphelin…

 

J’aimerais tant 

que l’horloge capitule, qu’elle agite le drapeau blanc

et vienne se noyer dans le lac de ses larmes,

que la paix soit signée au milieu des lagunes

où l’Instant se libère de pensées assassines…

 

J’aimerais tant 

écrire les mots du bonheur comme une caresse à peine, 

comme un nuage aimant dans l’entre-deux des jours 

et m’endormir enfin dans les bras d’un poème 

à la plume emportée par un souffle subtil…

 

J’aimerais tant...

 

j

Olivier Jousset

 

 

&

 

Plus tard, à LGL Cynthia Fleury, ( l'avez-vous entendue?)  soulignait que le ressentiment est une peste émotionnelle qu'il s'agit de dépasser en...(lisons le livre):CI-GÎT L'AMER

Cependant la journée ouvrait le Panthéon à un écrivain de LGG(La grande guerre)...

Cependant...

Alors, ce matin je fais feu de tout bois pour brûler à ma façon ce nuage chargé de plomb qui plane sur le monde et dans les cœurs. 

Rien de bisounours mais sweet, yes!

 

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc