" Il n’y a que maille qui m’aille
Les rais de lumière strient les ciels de l’été comme ils strient un Soulages. Le peintre lance régulièrement son filet pour capter la lumière.
Eté
1929 : dans la chambre de l’Amant de MD, le noir estompe la lumière vive du jour, elle, « elle est très attentive à l’extérieur, à la
lumière, au vacarme de la ville dans laquelle la chambre est immergée. Lui, il tremble.»
Comme tremble le désir.
Mains ouvertes revenues de rives inconnues
Délivrées
de la peur par le vif appelées
Eté 2020 : l’envie de se délivrer de la peur d’être contaminé(e), de passer à travers les mailles du filet du virus qui volète
de – ci, de –là, et continue à faire parler de lui en sourdine et jaser dans les medias, semble avoir mis au premier plan le seul désir d’être vivant. Eros avance-t-il masqué ?
Il y a aussi du
déni dans l’air. On ne sait plus trop où on en est des risques encourus. Attention ! En Mayenne, il y a des clusters, en Gironde, il y aurait une vulnérabilité modérée, des files incessantes de voitures
roulent vers l’océan, les terrasses se remplissent, on déguste des cornets glacés, la plage est envahie !
« Lorsque je lève les yeux, je rencontre le ciel et je me dis mon Dieu, mais
c’est sensationnel, tant de bleu ! » comme le chante Piaf
A Lacanau - océan, j’ai rencontré un tableau accroché à ce ciel comme frère d’armes.
"tabeau Bleu/ Nadia Benabbas"
Extrait de "L'improbable été 2020" ANNY C.