"Le haïku a cette propriété quelque peu fantasmagorique que l'on s'imagine toujours pouvoir en faire soi-même facilement.
On se dit: quoi de plus accessible à l'écriture spontanée que ceci:
C'est le soir, l'automne
Je pense seulement
A mes parents
(Buson, traduit)
Le
haïku fait envie.
On peut s'y essayer en sachant que la haïku évoque sans décrire,il es "réveil devant devant le fait"
Je vis la première neige
De matin-là j'oubliai
De laver mon visage
(Shiki, traduit)
Le haïku est une sorte de balafre tracée dans
le temps.Une vision sans commentaire.C'est cela, c'est ainsi, dit la haïku, c'est tel."
Extraits de L'empire des signes" de Roland Barthes