Comme beaucoup d'entre vous, j'ai regardé La Grande Librairie hier au soir qui recevait François Cheng,plus longuement que d'habitude.
Si la vérité ne se résume pas, il la cherche cependant, il cherche la direction qui le conduira à elle, il cherche le sens: tel est le mot "sacré"selon
cet amoureux de la langue française.
Quand on lui dit qu'il est maître en sagesse, il précise qu'il est motivé par la passion, au fort sens du terme, celle
qui, nourrie d'amour permet de dépasser les ombres et révèle la lumière.
François Busnel insistait sur sa quête de beauté, François
Cheng répondait oui et ajoutait avec passion...de la beauté, de l'amour, de la vérité.
François Cheng a offert, à plus de 90 ans, avec une clarté remarquable, le sang du sens selon lui.
Nous avons bu tant de rosées
En échange de notre sang
Que la terre cent fois brûlée
Nous sait bon gré d’être vivants.
Extrait
"- Comment fait-on pour passer
de la souffrance à la vraie joie?
- C'est indicible... (...) Récemment quelqu'un m'a dit que j'avais
atteint la sagesse. J'ai dit "pas du tout", je ne cherche pas la sagesse, chez moi c'est la passion, je ne cherche pas la sérénité, au contraire il faut continuer à se laisser travailler par la souffrance du monde. Si on est écrivain,
il faut essayer de la transfigurer en une sorte de lumière qui nous aide à vivre."
& penser...avec Camus...
« lécher sa vie, l’aiguiser, l’aimer comme on cherche le mot, l’image, la phrase définitive, celui ou celle qui conclut, qui arrête, avec quoi on partira
et qui fera désormais toute la couleur de notre regard »