Dans ce monde confus, mettons un peu de clarté:
"Évolution
des mots:
Lisant ‘console’ dans un livre, ce petit flottement : le meuble ? ou l’outil de jeu électronique,
type « playstation’ ? Dans les jeunes générations, qui va penser au meuble-console ? De manière plus caricaturale encore, Beethoven, pour le petit enfant rivé à ses écrans, est-ce le bon
gros toutou du dessin animé ou le musicien de « L’Hymne à la joie ? »
Et comme souvent c’est le dictionnaire qui me « console » (!), et me remet gentiment à ma place
avec plusieurs acceptions du terme que je ne connaissais pas ! Partie saillante de pierre, de métal ou de bois, de formes diverses, souvent en S et ornée, qui soutient un élément de construction ou de décoration,
dans le domaine de l’architecture ; Volute supportant le bras d'un siège ou le plateau d'un meuble dans le domaine de l’ameublement. Et puis bien sûr la console de l’orgue, ce qui nous rapproche de la
console de jeu ! Le plus étonnant dans l’histoire tient à l’étymologie ! Je livre la notice telle quelle & tout droit sortie du « Trésor de langue française informatisé » :
Étymol. et Hist. 1565 consolle archit. (Mém. Soc. hist. Paris, IX, 106 ds BARB. Misc. XVII, ne 14). Prob. forme réduite de consolateur, de même sens (1554, ibid.),
ces saillies ayant peut-être servi d'appui dans les stalles de chœur (cf. misericorde); pour le passage du sens abstr. au sens concr. des mots se rattachant à consolari, cf. le lat. médiév. consolatio «
subsistance, subside » (NIERM.) et l'ital. dial. consolo « banquet funèbre ».
(Florence Trocmé)