Christian Bobin à l'émission d'Adèle Van Reth Livres
et vous:
un moment de choix.
https://www.publicsenat.fr/emission/livres-vous/une-discussion-intime-sur-les-livres-disponible-en-podcast-en-partenariat-1
"Une phrase dans un livre aimé peut m'aiguiller vers le bureau..." Ch. Bobin
"Les
napperons d’ardoises des toits que je vois de la fenêtre de ma chambre 15 rappellent les frises des cahiers d’école maternelle.
L’esprit
de Conques se joue du temps qui passe et vous laisse l’aimer.
Mon bureau est collé à la fenêtre avec vue sur l’abbatiale,
les nappes brodées des toits tombent amplement en attendant des réveillons d’oiseaux : un silence inouï pèse comme neige, c’est un lieu à n’en pas mourir.
Christian Bobin écrit dans "La nuit du coeur" qu’il sculpte ses phrases, tâche d’écrire Conques comme un tailleur de pierres et moi, le lisant, je quête la fulgurance d’un nuage singulier qui brode son texte !
Et je le trouve ce nuage singulier, comme par enchantement :
« Les jours passent, s’écrivent, s’effacent. Je n’attends rien, ou bien alors comme l’enfant derrière la vitre attend la neige. »
Anny C. in "Fil rouge aux grains de grenade" inédit