Parfois un cri s'étire et le monde s'affole
C'est le cri d'une fleur qu'encombre le soleil
La pivoine se débat avec la lumière
l'oiseau
fait de même de l'ombre sur ses ailes
Le printemps rapproche nos mains
les plonge dans l'eau calme
Les racines ont d'étranges chevelures
des filles en marinières me parlent de
Provence
J'ai de la craie plein les rêves
je colle
et je décolle les souvenirs
des préaux assiégés de rire
des marelles bleues de sève
où l'enfance trébuche et se relève sans fin
Le monde
s'affole, Carmine
Le monde a tort.
Julien Delmaire
2014 CARMINE
(Il sera à la médiathèque de Gradignan à 18 heures.)