EPHEMERIDE

"Le jour où j’ai entamé ce travail de chroniqueur, ma crainte était d’avoir à trouver chaque matin quelque chose à raconter. Le lendemain, mon problème était d’avoir à choisir un sujet aux dépens de mille autres... Car tout est passionnant, du plus infime au plus considérable, « des meetings sportifs où des femmes bien habillées baignent dans la glauque lumière d’un hippodrome marin, pouvaient être pour un artiste moderne motifs aussi intéressants que les fêtes qu’ils aimaient tant à décrire pour un Véronèse ou un Carpaccio » Le choix ne dépend pas de l’impor‐ tance objective d’un phénomène. En lui‐même, le monde est neutre et s’offre à qui le mange des yeux : on peut faire, dit encore Proust, d’aussi précieuses découvertes que dans les Pensées de Pascal dans une réclame pour un savon. » Ouvrir les yeux, tendre l’oreille, laisser venir les sensations... Le contem‐ platif est milliardaire en événements : « On a beau le remplir, jamais il ne déborde. » L’exercice de la chronique est un non-agir intensif, où le chercheur d’or est aussi alchimiste."

R.Enthoven (Mémoires provosoires)

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc