EPHEMERIDE

Le chemin du bonheur passerait par l’accomplissement des quatre actes de la Joie décrits par Robert Misrahi.

Le premier, celui de la fondation de l’être passe par une conversion du sujet : elle consiste pour celui-ci à réaliser sa nature de conscience et de désir. La conscience est réflexive : elle s’examine et est libre. Le sujet est maître à bord et peut, une fois éclairé, prendre les décisions adéquates dans son existence. Pour s’orienter dans ses choix et déployer son essence d’être de désir, le sujet doit réaliser une fondation de son être : en premier, connaître la joie et s’en servir comme guide ou cap, ensuite, réaliser sa réflexivité, son libre-arbitre, sa nature de conscience et de désir, et enfin choisir des’engager sur la voie du bonheur. C’est la fondation de l’être.

Le deuxième acte de la joie est le rêve : il n’y a pas de monde ailleurs ou à une autre époque, plus souhaitable. Le sujet vit dans ce monde ici et maintenant et le crée par son regard : son regard poétique sur le monde est une voie vers le bonheur en même temps qu’il structure et crée ce monde via sa conscience, ses actions et sa perception. La beauté du monde est constatée et créée par ce regard.

Le troisième acte est l’action. Le sujet est également un être d’action, car il est désir, désir éclairé mais néanmoins désir. L’activité conduite a la double vertu de permettre l’expression, la matérialisation du désir mais aussi de structuration du temps. Egalement, sous sa forme la plus aboutie, l’activité est création est la plus haute forme d’expression de l’individu, c’est elle qui génère le plus de joie.

Le quatrième acte est l’amour. Il est d’abord spécularité. L’autre est examiné comme sujet et non pas comme objet utile à mes fins. La spécularité est la dernière étape dans l’évolution des rapports humains, après l’état de nature, puis la formalisation des échanges via les contrats. La spécularité est concomitante à la réciprocité, c’est à dire le don sans contrepartie. Via la spécularité, des relations humaines véritables sont envisageables. L’amour est la plus haute forme. Il est générateur de joie, de co-construction et d’expression de son désir, puis occasion de plaisir. Via une refondation philosophique, en posant un regard joyeux sur le monde, par une activité et en aimant, le sujet est sur un chemin de joie et de bonheur.

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc