EPHEMERIDE

Décidément j’aime l’automne pour sa mate douceur, le grain de sa lumière, ce mouvement de vague à l’âme sur les berges des fleuves, son horizon Rothko, le velours de ses plis, le moiré de la chanson de Prévert ; plus poétique que l’été, plus grave que le printemps son frère, il est l’humour avant l’hiver, un clin d’œil ébloui qui déchausse ses lunettes quand la nature se dévêt derrière des paravents chinois tandis que nous nous revêtons de bas de soie. Décidément j’aime ses fruits en coquilles noix et noisettes, ses fruits joufflus pommes et figues, ses raisins rubis aux promesses de vins ronds comme des billes d’agate.

 

Si le chant de l’alouette s’en va et ne reviendra qu’en février, il nous fait le cadeau de nous laisser dans le désir d’ailes. Et ce désir s’accroit avec le temps qui passe, car rien ne vieillit dans le vrai temps, il passe, et puis revient flux et reflux. Les villes endormies se sont réveillées, il y a dans l’air des envies de feux et de rencontres bois de senteur châtaigne qui retiennent leur souffle sous la cendre.


      Derrière le paravent chinois

La lune d'automne

Liesse exquise d'or

Anny C.

La lumière dans le tamis

Edilivre éditions

 

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc