"Poésie contemporaine, un vivier ? un mouroir ? Depuis qu'on dit qu'elle meurt la poésie on se demande si mourir n'est pas sa vie même.
Alors nous jouons, dans ce terrain incertain,
aux semences non homologuées par les grands semenciers. Car après tout se dit le poète, le monde, ce qu'on appelle le monde n'est peut-être que la métaphore d'appeler le monde(...)Quand les vents sont favorables vient y voir,
un vrai jardinier d'herbes et de simples pour nous récompenser d'avoir méprisé la rose d'or et celle d'argent.
Il faut bien chanter tout l'été pour engranger la musique et danser l'hiver qui ne
nous quitte guère."
Non, ça ne veut pas rien dire,
Arthur Rimbaud
Caroline Sagot-Duvauroux, un bout du pré, coll. En lisant en écrivant, éditions Corti, 2017, pp. 107 à 109.