Matin
Sur la vieille terrasse en bois
S’élançant vers le Fleuve,
Elles poussent, ça et là,
Sans savoir pourquoi,
Les herbes folles
De Lui…
Elles jaillissent de l 'abyme
Têtues
Elles s’obstinent
Et au ciel s’enracinent,
Les herbes folles
De Lui…
La terrasse ne dit rien
Mais n’en pense pas moins
Et prête ses interstices
aux chatouilles délice
Des herbes folles
De Lui…
Elles se frayent un chemin
à travers les Enfers
En route vers une Lumière
Dont elles ne savent rien
Juste
Qu’elles sont folles
De Lui…
Il les attend, c’est sûr !
Et se lève dans l’Azur
Pour les voir apparaître
Toutes tordues, décoiffées
Heureuses de naître
De la Nuit, émerger
Folles, Folles
De Lui…
Sur la terrasse en vieux bois
La fourmi en pyjama
du spectacle se nourrit
du Soleil conquis
qui caresse et cajole
Amoureux transi
ses herbes folles
De Lui…
Olivier Jousset
Talentueux poète ami
Olivier Jousset