A propos de son oeuvre « le cri »,
Edvard Munch écrit :
« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait. Tout d'un coup le ciel devint rouge sang. Je m'arrêtais, fatigué, et m'appuyais sur une clôture. Il
y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis continuèrent, et j'y restais, tremblant d'anxiété. Je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers et déchirait la Nature.
»
« Dans le cerveau
ça vous revient
ce goût de sel
sur la langue
il y a
du rouge
des dents cassées
du bruit
dans le crâne
ça coule
goutte à goutte
ça poisse
la lèvre
jusqu’à
l’oubli
la bouche
suinte
ça balbutie
la mort
ça cogne
sur la tempe
la batte
de l’ennemie
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