EPHEMERIDE

C'était alors , quand , les chaleurs passées,

Le sale Automne aux cuves va foulant,

Le raisin gras dessous les pieds coulant,

Que mes douleurs furent en commencées.


Le paisan bat ses gerbes amassées ,

Et aux caveaux ses bouillants muids roulant,

Et des fruitiers son automne croulant,

Se venge lors de peines avancées.


Serait-ce point un présage donné

Que mon espoir est déjà moissonné?

Non certes , non! mais pour certain je pense,


J'aurai , bien à deviner j'entends,

Si l'on peut rien pronostiquer de temps,

Quelque grand fruit de ma longue espérance.

Etienne de la Boétie
Etienne de la Boétie

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc