"Quelle que soit la pratique artistique, le silence a sa place, et elle est éminente - il est le fond à partir duquel toute œuvre s'exhausse "tel un minerai du silence de la pierre" selon un vers de Rilke, il est cet "espace inspiré" qui permet à l’œuvre de trouver amplitude, mouvement et rayonnement, il est enfin l'estuaire vers lequel l’œuvre tend et s'accomplit en s'évasant, en s'effaçant pour mieux se prolonger et se renouveler. Reste alors, inépuisable"l'innommé au nom de quoi nous nous taisons" comme dit M. Blanchot."
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Sylvie Germain