EPHEMERIDE

"On ne naît pas libre, on le devient. Et se libérer procède d’un acte généreux, simple et exigeant. Sans rien nier, je peux, de proche en proche, m’émanciper pour cesser d’être l’esclave résigné des circonstances, le jouet de mes passions.
J’ai compris l’origine de mon asservissement : je me connais mal, je désire mal.
Loin de m’ automutiler d’un vouloir qui m’aliène, je souhaite œuvrer à la réappropriation de soi.
Sous mes obsessions, mes craintes, mon besoin de reconnaissance, ma soif de sécurité, sous mes complexes, mes manques, se trouve la béatitude, cette autonomie de l’âme, cet état d’esprit, cette transparence à soi.
Si mes appétits sont effectivement déterminés par des causes ignorées, je peux, néanmoins, diminuer par degré cet aveuglement.
Il est périlleux de poursuivre des buts imaginaires, de se fuir dans de vains projets. Et nos rêves, nos ambitions risquent de nous trahir. Il sied de dissoudre ce qui n’est pas moi et d’intérioriser le désir pour qu’il reste fidèle au meilleur de mon être.
Pourquoi ai-je espéré plaire ? Pourquoi me suis-je lancé dans la quête d’une perfection illusoire ? D’où me vient cette passion pour la philosophie ?
Nous n’entrons dans la liberté qu’en distinguant les aspirations qui élargissent notre existence des attentes qui nous asservissent."
"
Alexandre Jollien

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions .
Ecrire , crypter ce vécu , cette traversée .....

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces deux piliers de la vie - Merci Annie de si bellement nous le rappeler.

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie,

Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai jamais réussi à lire, je vais essayer à nouveau avec "l'Homme au trois lettres".

marc