"Je m'étais promis toute petite que je ne m'habituerai jamais.
Il s'agissait alors de s'habituer à un nouveau pays, un nouveau climat, une nouvelle vie.Je ne voulais pas. Je cherchais à garder la lumière du pays laissé derrière nous et la vie qui allait avec.
Au moins en moi, au plus profond de moi; je savais que je pouvais.
Avec les mots.
Un seul mot pouvait drainer avec lui tout un monde.Quand les images revenaient, je les "parlais dans ma t^te".
C'était l'enfance.
J'apprenais que les mots donnent corps.
J'apprenais la puissance du verbe."
"
JEANNE BENAMEUR/ en conférence