Tiédeur lasse
Ralenti engourdi
Mauvais rêve
Temps qui s’englue à force de rappels
Coque vide
Toussaint !
Chrysanthèmes feux follets
Mains qui caressent les marbres
Pas sur le gravillon des allées
Une femme passe avec son enfant
Des fleurs les embrassent
Où vont-ils donc ?
La Toussaint adoucit la mort
On se sent presque bien avec elle
Les visages se croisent sans rire
L’ironie baisse la garde
Reste une conscience de vivants
Peu s’attardent il est vrai
Sauf les vieux
Ceux qui déposent des brins de bruyère
Qui se souviennent
Et qui laissent à penser
Au soir qui tombe.
ANNY C.