En voyant hier, le film de Resnais « Vous n’avez encore rien vu », allez savoir pourquoi, j’ai repensé
à cette fête qui mettait un point d’orgue à une carrière sympathique, une carrière d’amateur presque, au sens où j’ai aimé enseigner comme un poisson dans une eau qui n’était pas
toujours dormante !
Mais je n’avais encore rien vu de ce qui allait naître de ce temps nouveau que j’embrassais de bon cœur.
Oui, depuis... j’ai vu une clairière se dégager devant moi et des vibrations nouvelles me donner le goût du petit déjeuner du matin.
Je
me demande quand je ferai une autre fête où je donnerai rendez vous aux bons amis, pour vérifier, comme Resnais, s’ils sont toujours partants pour jouer la comédie et pour que je leur dise de nouveau : « Vous
n’avez encore rien vu! »
Du calme mes amis, soyons patients, chaque jour compte, chaque mot vibre,chaque chose doit être faite en son temps, et pour l’heure, je regarde
mon bureau et j’y vois un patchwork, j’ai bien dit, work, de tâches qui clignotent comme des étoiles malicieuses :là une invitation à une remise de prix littéraire, là un livre commencé,
ici mon stylo préféré, là-bas le calendrier des ateliers , une tasse de thé, des photos, des mots bleus, des écrans lumineux, et, derrière ,mon jardin automnal tout chatouillé de rosée.
J’adore travailler depuis que je ne travaille plus !
Il y a dans un bain d’étude et de partage, une vraie joie
qui danse avec le temps et qui donne envie de remettre le couvert pour d’autres fêtes où je dirai : « Vous n’avez encore rien vu ! »
Rideau
?
Levé!
Bons baisers...