Au fil des mots

EPHEMERIDE

 Les oiseaux déguisés

Tous ceux qui parlent des merveilles

Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille, toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l'eau

Le peintre assis devant sa toile, a-t-il jamais peint ce qu'il voit ?
Ce qu'il voit son histoire voile et ses ténèbres sont étoiles
Comme chanter change la voix

Ses secrets partout qu'il expose, ce sont des oiseaux déguisés
Son regard embellit les choses et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est brisé

Ma vie au loin mon étrangère, ce que je fus je l'ai quitté
Et les teintes d'aimer changèrent comme roussit dans les fougères
Le songe d'une nuit d'été

Automne, automne, long automne comme le cri du vitrier
De rue en rue et je chantonne, un air dont lentement s'étonne
Celui qui ne sait plus prier.

LOUIS ARAGON

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...

25.01 | 06:56

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06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...