Au fil des mots

EPHEMERIDE

A mesure que le temps passe, je mesure le temps qui passe...https://youtu.be/4EjjXE6ctDs... 

Les cejourd'hui ont commencé le premier septembre 2018 par ce texte de Pessoa extrait de l'Intranquillitéque vous pouvez retrouver sur  www.annycejourdhui.fr) et que je cite en partie ici:

"Vivre c'est être un autre, et sentir n'est pas possible si l'on sent aujourd'hui comme l'on a senti hier: sentir aujourd'hui la même chose qu'hier, cela n'est pas sentir - c'est se souvenir aujourd'hui de ce qu'on a ressenti hier, c'est être aujourd'hui le vivant cadavre de ce qui fut hier la vie, désormais perdue.Tout effacer sur le tableau, du jour au lendemain, se retrouver neuf à chaque aurore, dans une virginité perpétuelle de l'émotion - voilà, et voilà seulement ce qu'il vaut la peine d'être, ou d'avoir, pour être ou avoir ce qu'imparfaitement nous sommes."

 je vous ai quittés avec une citation de 

Sylvain Tesson

qui disait quechaque matin il faisait ses ablutions littéraires en écrivant son journal, en lisant, en prenant des notes.

Le 30 Juin 2019,


Le premier septembre 2019, je vous ai retrouvés avec cette citation des frères Dardelles :"Si vous cherchez le style, vous n'aurez que la mort mais si vous cherchez la vie, vous aurez le style"!

 30 juin 2020, je vous ai de nouveau quittés avec 

les vacances de Mr Hulot 

et un clin d'oeil à 

Sempé 

qui avait si brillamment accompagné les jours..

Le

Le premier septembre 2020, je suis fidèlement revenue avec  Pascal Quignard "J'aime les livres, j'aime leur monde,j'aime être dans la nuée que chacun d'eux forme,qui s'élève,qui s'étire.J'aime à poursuivre la lecture.J'éprouve de l'excitation à en retrouver le poids léger et le volume dans l'intérieur de la paume.J'aime vieillir dans leur silence, dns la longue phrase qui passe sous les yeux.C'est une rive bouleversante, à l'écart du monde, mais qui n'intervient en aucune façon.C'est un chant solitaire que seul celui qui lit entend."

Et ce 30 juin 2021, je vous quitte encore une fois pour deux mois, consciente du chemin parcouru avec vous chaque matin, avec la juste note fruitée de mon caf

Je vous remercie, amis de par le monde, pour cette cor-respondance silencieuse et présente, sensible et souriante, profonde et légère, bienveillante et curieuse,diversifiée en textes, images et musiques, de concert  qui, donnant le la aux jours les a ensoleillés même en temps de pluie.

Sur le quai de l'été 2021, je vous offre en partage de svaleurs sûres:L'été chanté par Bernard Lavilliers:  https://youtu.be/zMA9QL5WZzs  

sous ce soleil 

 inégalé de Van Gogh, et parce que comment l'éviter? 

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route
du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu
son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations

&

Embrassez l'aube d'été avec autant de grâce,chers amis,

je vous dis à septembre, avec joie!

Anny C et 

www.annycejourdhui.fr

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...