Au fil des mots

EPHEMERIDE

 

 "La naissance de l’hiver s’entoure de rituels de passage qui prennent soin de sa fragilité. Crue, la lumière devient blanche neige, le camélia blanc ose un nouveau bouton, les arbres nus se « giacométisent », la nature est enceinte,nous sommes dans la promesse d’une autre lumière, mais Rimbaud redoutait l’hiver, "saison du confort", son âme sauvage ressentait des impatiences solaires que seul "un petit baiser, comme une folle araignée", pouvait apaiser.

 L’hiver, l’on est prêt à aimer.

 

 La voie lactée s’adoucit et se stabilise, « sœur lumineuse »  de la constellation d’Orion. 

 

Sur le fil invisible du temps, le poète marche à pas de loup, cherche l’équilibre des mots, risque le vertige du sens, avance vers un toujours présent,balancier témoin du funambule qu’il est devenu, livré au vent des heures qui ne passent pas, il avance, il écrit : 

 

 Sur le pont des ans

 Longue file d’attente

 Sur le fil du temps

Danses funambulesques

- J’ai perdu le fil

Crie le poète

Dans sa toile d’argent

La belle araignée

La belle mal aimée

Le sauve

Sous les arches des fils

Elle offre la lumière

Dans le bleu des nuits

Elle tisse ses rêves

- Il faut sauver les songes 

Soupire le poète

La rosée sur la toile se pose

A l'aube le poète murmure :

- L’œuvre est d’une grande beauté.

Anny C.

in "Fil rouge aux grains de grenade" à paraître.

Commentaires

06.04 | 06:20

Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...

10.10 | 11:28

Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...

25.01 | 06:56

MAGISTRAL, DEVOS

06.08 | 13:40

Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...