Verlaine à Don Quichotte
ô
Don
Quichotte, vieux paladin, grand
Bohème,
En vain la foule absurde et vile rit de toi :
Ta mort fut un martyre et ta vie un poème,
Et les moulins à vent avaient tort, ô mon
roi !
Va toujours, va toujours, protégé par ta foi,
Monté sur ton coursier fantastique que j'aime.
Glaneur sublime, va ! — les oublis de la loi
Sont plus nombreux, plus grands qu'au temps jadis lui-même.
Hurrah ! nous te suivons, nous, les poètes saints
Aux cheveux de folie et de verveine ceints.
Conduis-nous â l'assaut des hautes fantaisies.
Et bientôt, en dépit de toute trahison,
Flottera l'étendard
ailé des
Poésies
Sur le crâne chenu de l'inepte raison !
Verlaine
Commentaires
06.04 | 06:20
Emerger de notre vivier , aprés y avoir puiser toutes les émotions . Ecrire , cry...
10.10 | 11:28
Aimer ne se négocie pas - oh que non. L'amitié non plus. Amour Amitié ces de...
25.01 | 06:56
MAGISTRAL, DEVOS
06.08 | 13:40
Bonjour Anne Marie, Quel plaisir d'écouter Pascal Quignard, que je n'ai ...